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Pisciculture


GENERALITES

I) Les poissons et le milieu dans lequel ils vivent
II) Quelques définitions et notions en pisciculture
III) Les poissons d'élevage en pisciculture
IV) Construction et aménagement des étangs
V) Conduite d'une pisciculture intensive
VI) Pisciculture extensive
VII) Questions communes à la pisciculture intensive et à la pisciculture extensive
VIII) Maladies et ennemis des poissons

GENERALITES

La pisciculture est l'élevage du poisson. Elle se pratique en bassin, en étangs, en enclos, en cages, dans les aquarium et dans les rivières. On fait la pisciculture pour satisfaire les besoins des hommes en poisson outre les surfaces naturelles d'eau disponibles ; la production de ces surfaces naturelles d'eau n'arrivant plus à suffir pour couvrir les besoins de la population grandissante. On la pratique également à cause de la valeur nutritive du poisson. Il a une teneur équivalente en protéine à celle de la viande de bœuf ; supérieure à celle des œufs et du lait ; et il est portée de toutes les bourses.

La pisciculture fait de la pêche continentale c'est à dire domaine de pêche en dehors des mers et océans (pêche en eau douce).La pisciculture est née 2.000 ans avant J.C. en chine. C'est après la deuxième guerre mondiale qu'elle a commencé à s'étendre effectivement à travers le monde.

Les bassins sont des retenues d'eau artificielles installées sur du rocher ou du béton entourées de pierres cimentées. Les étangs sont des retenues d'eau artificielles directement construites dans les sol. Les enclos et cages des viviers, c'est à dire des espèces de cages dont les parois constituées par des claies , des grillages ou des filets. Les rivières sont des champs de riz aménagées pour la rizi-pisciculture.

I- Les poissons et le milieu dans lequel ils vivent

1- Anatomie

Comme beaucoup d'animaux, les poissons ont un corps qui comprend : la tête le tronc et les membres. Le corps est recouvert par la peau qui elle-même est couverte par un mucus visqueux qui les protège. Le poisson est très fragile. Il faut le manipuler doucement mais jamais avec des mains sèches sinon le mucus s'enlève et le poisson mis à nu peut être attaqué par des parasites. La plupart des poissons sauf les silures ou poissons chat ont des écailles sous la peau. Le corps du poisson est soutenu par une charpente osseuse : le squelette.

Le tronc va de la tête jusqu'à l'anus. Les nageoires représentent les membres (nageoire dorsale, nageoire anale, nageoire caudale, nageoires pectorale et nageoire pelvienne). Au dessus de la bouche se trouvent des narines qui ne servent pas pour respirer mais uniquement pour sentir. Certains poissons ont autour de leur bouche des filaments plus ou moins longs appelés barbillons qui les aident à trouver leur proie. De chaque côté de la partie arrière de la tête se trouvent deux os plats appelés opercules qui peuvent se soulever et sous lesquels se trouvent les branchiers formées de :

- lamelle branchiales rouge pour la respiration (niveau d'échange de gaz)
- branchiopine (ce sont des dents en forme de peigne servant de filtre pour arrêter les particules se trouvant dans l'eau).

Le tronc contient les organes à savoir : vessie natatoire, estomac, intestin, foie, reins, ovaire et testicules ( Schéma P. 107)

2- Biologie des poissons

Comme les autres animaux, les poissons ont besoin pour vivre d'absorber de l'oxygène et de rejeter le CO2 qui se forme dans leurs cellules. L'échange entre les deux gaz s'appelle respiration et s'effectue au niveau des branchies.

Tous les poissons ne mangent pas les mêmes aliments. Il y a :

- les planctonophages : mangeurs de micro organismes
- les herbivores : mangeurs des plantes
- les carnivores : mangeurs d'autres animaux comme les insectes ; les crustacés ; les mollusques etc.
- les prédateurs : mangeurs d'autres poissons · les omnivores : mangeurs de n'importent quoi selon qu'ils trouvent.

La croissance varie selon l'âge (rapide de la naissance à la reproduction, lente à mesure que le poisson vieillit). Pour chaque espèce donnée, il y a une température à laquelle l'alimentation et l'assimilation sont plus actives Lorsque la nourriture fait défaut le poisson ne grandit plus. La reproduction est assurée ; la femelle pond des œufs que le mâle vient féconder en les arrosant d spermatozoïde. Schéma des sexes du poisson (deux orifices uro-génitaux chez le mâle et trois chez la femelle) (Schéma P.108)

3- Milieu de vie

Les poisson vivent dans l'eau. N'importe quel poisson ne peut vivre dans n'importe quelle eau : les poissons d'eau douce ne peuvent pas vivre en mer et vis versa. Il faut que l'eau soit assez suffisante et riche en sels minéraux en oxygène et en matières organiques. Cette richesse dépend du sol sur lequel est coulé l'eau ou sur lequel se trouve l'eau. Il faut qu'elle soit aussi transparente pour que la lumière du soleil puisse y pénétrer facilement.

II- Quelques définitions et notions en pisciculture

1- Espèce : c'est une collection d'individus ayant des caractères analogues transmissibles par hérédité.
2- Habitat : c'est la localisation géographique du milieu dans lequel vit un individu.
3- Benthos : organismes fixés sur le fond de l'étang
4- Périphytons : organismes fixés sur les bords, les parois.
5- Planctons : micro-organismes flottant suivant le courant de l'eau. Nous distinguons les phytoplanctons (végétaux) et les zooplactons (animaux).
6- A sec : c'est le fait de laisser l'assiette ou le fond de l'étang à sec pendant un certain temps après plusieurs années d'élevage.
7- Curage : c'est le fait d'enlever la vase du fond en excès après plusieurs années d'élevage.
8- Fertilisation : action de fertiliser, action d'apporter de l'engrais minérale ou organique, de la chaux vive dans l'eau de pisciculture pour activer la libération d'algues et provoquer la décomposition.
9- Aliments artificiels : aliments apportés par l'homme pour compléter les aliments naturels disponibles dans un milieu (provende, feuille de manioc, etc.).
10- Aliments naturels : aliments disponibles par nature dont se nourrissent les poissons (planctons essentiellement)
11- Sexage : action de distinguer les sexes et de les séparer.
12- Mise en charge : action de mettre des alevins dans une pièce d'eau.
13- Fingerlings : petits poissons de 30 à 50 g prêts pour grossissement.
14- Alevins : jeunes poissons de poids inférieur à 30 g
15- Recyclage un mois d'élevage habituellement ou après pollution de l'eau constatée, on vide et on nettoie le bassin ou l'étang pour remettre après les poissons en bonne eau.
16- Dilution : encas de légère pollution on peut vider une partie importante de l'eau du bassin ou de l'étang et le compléter. On fait cette opération quand on ne dispose pas encore de temps pour recycler.
17- Prédation : action de certains poissons de manger d'autres
18- Pêcherie : lieu, domaine où s'exerce la pêche
19- Coefficient nutritif ou quotient nutritif (qn) : c'est un chiffre qui exprime la quantité de nourriture artificielle à apporter pour un kg de chair de poisson.
20- ph : potentiel hydrogénique : c'est la molarité en ion H+ de l'eau ; c'est la capacité en ion H+ de l'eau. C'est le ph qui permet de déterminer si une eau est bonne ou non à la pisciculture.

III- Les poissons d'élevage en pisciculture

A/ Conditions requises pour qu'un poisson convienne à la pisciculture

Tous les poissons ne conviennent pas à l'élevage. Pour qu'un poisson se prête à la pisciculture en étang il faut :

1-il doit supporter le climat de la région où on désire l'élever
1-son taux de croissance doit être suffisamment élevé
2-il est désirable qu'il se reproduise en élevage
3-il est désirable qu'il accepte en abondance une alimentation artificielle à bon marché
4-il faut qu'il soit au goût du consommateur
5-il doit supporter une densité d'élevage assez forte
6-il faut qu'il soit suffisamment résistant. Peu d'espèces répondent à l'ensemble et même à la plupart de ces exigences.

1- Adaptation au climat
C'est une condition essentielle. Les poissons d'eau douce froide ne peuvent résister aux eaux chaudes. Inversement les poissons des régions tropicales : les tilapia ne peuvent supporter le climat des régions tempérées à moins qu'on envisage un chauffage artificiel.
2- Taux de croissance
Un poisson destiné à la consommation et à la commercialisation doit atteindre rapidement une taille suffisante. Il en résulte que les petites espèces ne conviennent pas à l'élevage exemple : Tilapia, sparmanü.
3-Reproduction en étang d'élevage
Afin d'assurer un approvisionnement facile et certain des étangs d'élevage il est souhaitable qu'un poisson se reproduise en captivité ; qu'il puisse le faire sans demander des conditions de particulières difficiles à remplir et qu'il donne un nombre assez élevé d'œuf et d'alevins. Un poisson ne peut être réellement domestiqué que s'il en est ainsi. Ainsi des poissons comme les citharinus (Gbadja ) ont montré de très belles croissances en étangs, mais leur reproduction ne s'y effectuant pas leur élevage a été abandonné.
4- Aptitude à l'alimentation artificielle
Tous poissons n'acceptent pas bien les aliments artificiels. Afin d'obtenir des productions élevées il est nécessaire que les poissons d'élevage acceptent en abondance une alimentation artificielle à bas prix. Il faut donc des espèces remplissant ces conditions (Tilapia nilotica)
5- Valeur de la chair de poisson de consommation
Les clarias sont bien appréciés des Yoruba tandis qu'ils sont considérés comme une peste chez beaucoup de population béninoise soit par dégoût ou soit par des interdits.
6- Densité d'élevage Certains espèces n'acceptent pas des densités fortes d'élevage par contre s'accommodent de fortes densités (Tilapia).
7- Résistance
Le poisson d'élevage doit être résistant aux manipulations et au transport et ne pas être trop vulnérable aux maladies.

N.B. : De ces critères il s'en est résulté une liste de poissons qu'on peut élever en Afrique.

B/ Quelques poissons d'élevage en Afrique

1-Tilapia
Les piscicultures africaines autres que la pisciculture des tilapia sont peu développées.
2- Hétérotis niloticus
L'intérêt de ce poisson est qu'il peut donner en un an des sujets d'un kg. Comme aliments artificiels on lui donne du son de riz, des graines d'arachides, des tourteaux de palme et de palmiste, et du coton ; des drêches de brasserie, de maïs, etc. Sa reproduction est tardive (à partir de 19 à 20 mois). Le danger de surpopulation n'existe donc pas. Sa ponte a lieu pendant la saison des pluies (hautes eaux) en pisciculture la multiplication de l'hétérotis pose des problèmes. Elle s'obtient plus facilement en grands étangs qu'en petits étangs. En petits étangs elle donne qu'un nombre peu élevé d'alevins.
3- Latès niloticus (ZOKIN)
Son élevage permet de contrôler la reproduction excessive des Tilapia. Il requiert de grande superficie d'eau. Son alimentation est identique à celle de Hétérotis niloticus.
4- Clarias sp.(requiert une grande superficie d'eau, limite la production excessive des Tilapia)
Son alimentation est identique à celle de Hétérotis niloticus

C/ Tableau de quelques poissons rencontrés dans la vallée de l'Ouémé.
Source : les noms vernaculaires des poissons d'eau douce (welcome 1971) ( voir page suivante).

Noms vernaculaires " Goun " Noms scientifiques
Asson Clarias sp
Hôtoun Parophio céphalus obscurus
Houa Hétérotis niloticus
Tilapia sp
Tchinkin Chrysichtys nigrodigitatus
Sili Protoptérus annectens
Tounv Clarias ebriensis
Aglo Sinodontis
Dahoui Schilbe mystus
Tré Hyperopisus occidentalis
Gbadja Citharinus
Cacadou Heptsetus odoe
Kpada Physailia pellucida
Zokin Latès niloticus
Gbogué Labeo senegalensis
Azlé Slestes
Tchèkè Ethmalosa fimbriata
Degon Penaeus duorerum
Tchitcha Macrobrachium
Agassa Callinectes latimanus
Avité Mormyridae
Djan Chrysichtys nigrodigitatus
Affleté Gerres nigri
Gbaté Hermichromis fasciatus
Tchatchra Pellonula afzeliusi
Zegbin Malapterus électricus
Linwè Polypterus senegalus
kingbê Ctenopoma kingsleaye

IV- Construction et aménagement des étangs

Un étang est une pièce d'eau peu profonde utilisée pour l'élevage contrôlé du poisson et aménagée de telle sorte qu'elle puisse être aisément et entièrement mise à sec. Les principaux points sur lesquels il faut veiller lors de la construction d'un étang sont : le choix du terrain et l'aménagement de l'assiette de l'étang ; la construction de la digue, du système de déversoir, du système de vidange, de la prise d'eau, du canal de dérivation. La profondeur idéale varie entre 0,75 mètre et 2 mètres.

1- Classification des étangs
Nous distinguons : des étangs sur nappe plastique ; des étangs de barrage et des étangs de dérivation.
2- Choix du terrain - condition topographiques L'établissement d'étang est souvent avantageux sur les sols argilo-sablonneux et marécageux. Le terrain ne doit pas être trop perméable. On ne peut créer des étangs sur des sols mouvants ou de décombres. Le terrain doit être choisi de telle sorte que les frais d'installation des digues soient aussi bas que possibles et puissent être amortis par le revenus de l'étang.
Quant aux caractères topographiques le terrain ne doit être ni trop fortement accidenté ou peu accidenté. L'idéal est une situation en faible dépression.

3- Construction des différentes parties de l'étang Travaux préliminaires

Après le choix du terrain et du type de l'étang il faut désherber la vallée et procéder au piquetage des digues en même temps que celui de l'assiette de l'étang. Dans la pratique, on marque sur des piquets le niveau correspondant à la profondeur de l'étang. On enfonce ces piquets jusqu'à ce niveau. Le creusement tiendra compte de la tombée de ces piquets.

Creusement proprement dit

Il faut enlever la couche superficielle de la terre (couche arabe) de façon à éliminer tous les débris végétaux. La construction proprement dite commence là avec le terrassement de la digue au fur et à mesure qu'on creuse. La digue doit être assez compacte pour empêcher la création de fissures probables et par conséquent de détruire la digue par infiltration de l'eau dans lesdites fissures. On peut utiliser un bulldozer ou une pelle mécanique pour le creusement des étangs. Le fond de l'étang doit être débarrassé de toutes végétations spécialement les arbres dont les souches doivent être enlevées. Le fond de l'étang doit être aménagé pour que celui-ci puisse être vidé complètement et qu'à la fin de l'opération les poissons soient rassemblés près du système de vidange ; pour cela il faut que la pente soit douce et régulière pour ne pas laisser de flaque d'eau.

Tout étang de pisciculture intensive doit pouvoir se vidanger à tout moment. Parmi les appareils de vidange on distingue le moine en béton armé ; le moine en bois et les tuyaux. Le meilleur appareil de vidange est le moine.

V - Conduite d'une pisciculture intensive

Introduction

La pisciculture intensive consiste à élever des poissons dans un étang convenablement et spécialement construit pour cet usage. Les caractéristiques d'une pisciculture intensive sont les suivantes :
a)le but principal est la production de poisson
b)l'alimentation en eau est contrôlée
c)la charge est faite avec des espèces de poissons sélectionnées pour la pisciculture
d)les poissons sont nourris ou bien on emploie des engrais
e)les poissons sont protégés contre les prédateurs et les maladies
f)la production de poissons à l'unité est élevée.

A- Les éléments principaux de pisciculture

1- Où installer un étang de pisciculture ? On peut installer un étang de pisciculture intensive à des endroits où on dispose d'un approvisionnement en eau convenanble et d'un terrain approprié. 2- Eau Elle doit être en quantité suffisante pour compenser les pertes provoquées par évaporation et par infiltration à n'importe quel moment de l'année. Le technicien doit alors demander des renseignements sur le débit des sources d'alimentation auprès des population locales. Elle doit être aussi de bonne qualité (qualité physique et qualité chimique)

Qualités physiques
Il faut que l'eau soit aussi transparente que possible pour que la lumière du soleil puisse y pénétrer et favoriser le développement des organismes du phytoplancton. Les eaux troubles contenant des matières en suspension sont impropres car la boue peut colmater les branchies et asphyxier les poissons ou coller les œufs au fond et les tuer. Ainsi, les eaux de couleurs claires légèrement bleutées sont excellentes. Il faut aussi éviter de troubler l'eau de bétail ou par l'homme.
Température
Elle doit convenir aux caractéristiques biologiques du poisson que l'on veut élever. La température conditionne la reproduction, l'alimentation et la croissance du poisson.
Qualités chimiques
Plus l'eau est riche en sels minéraux, plus elle est productive. L'eau de pluie ne contient pas de sel dissout, c'est en contact du sol qu'elle s'enrichit du sel qui s'y trouve. On peut apprécier la qualité de l'eau par la mesure de son PH qui indique si l'eau est acide ou alcaline.
Ph<7 milieu acide
Ph>7 milieu basique
Ph=7 milieu neutre, meilleur pour la pisciculture.
En général, les eaux dont le pH est inférieur à 5 et supérieur à 9 ne conviennent pas.

3- Terrain

Les eaux venant de terrain de savane sont en général plus riches que les eaux de forêt. Les sols sableux ou rocheux ne conviennent pas. Ceux argileux sont les meilleurs. Un mélange sable- argile- humus convient aussi.

B- Les différentes opérations à mener en pisciculture

1- Mise en eau

Après le creusement de l'étang , il faut le remplir d'eau jusqu'à 0,25 m de bord : c'est la revanche. Il faut remplir progressivement l'étang de façon à bien tasser les digues déjà sèches.

2- Fertilisation

2-1 Fertilisation minérale
On utilise de préférence les engrais phosphatés. Ils sont utilisés à la dose de 20kg de TSP/ha/mois. Il faut éviter de jeter directement l'engrais dans l'eau. L'engrais est mis par petites doses dans des paniers disposés tout juste au dessus de la surface de l'eau.
2-2 Fertilisation organique
Elle est obtenue par le procédé de l'association de la pisciculture avec l'élevage de porc ou, à défaut, par du compost (risque de fermentation). On utilise aussi des fientes de volailles ou de porcs séchées.
2-3 Culture intercalaire Dans les grands étangs, il est possible d'introduire entre deux cycles de pisciculture, une culture sur le fond de l'étang, par exemple du riz ou toute autre céréale. On récolte les épis et on laisse les chaumes qui lors de la remise en eau permettront aux poissons de trouver sur le fond du benthos et sur les digues du périphyton.
N.B. : pour s'assurer que la fertilisation a réussi, il faut plonger sa main dans l'étang ou le bassin pour voir si le bout des doigts est encore visibles ou non. S'il est visible la fertilisation n'a pas réussi. La couleur de l'eau fertilisée est verdâtre et ceci dans l'intervalle d'une semaine.

3- Mise en charge

La mise en charge, c'est la masse de poisson que l'on déverse dans une pièce d'eau au début de l'élevage. Elle est fonction des dimensions de la pièce d'eau. Généralement dans les bassins, elle est de 2 poissons/ m2. Dans les 3 à 4, de préférence, utiliser les fingerlings.

4- Alimentation

Après une mise en charge ou toute opération, il ne faut nourrir le poisson que le 3ème jour (72 heures). L'alimentation artificielle est calculée en fonction du poids moyen individuel (PMI). Elle s'effectue les matins de 10 à 12 heures et les soirs de 15 à 17 heures. Ne jamais alimenter quand le temps est lourd. En dépit du calcul de la ration, on doit tenir compte du comportement des poissons au cours de l'alimentation. Quand il réagissent bien, on peut légèrement augmenter la ration ; dans le cas contraire, on la diminue.

5- Sexage

Après un mois d'élevage on vide sa pièce d'eau pour vérifier s'il n'y a pas de naissance. Au cas ou il n'y en a pas, on procède à un sexage rigoureux avec un crayon bien taillé. Les naissance et les sexes non désirés sont ensuite transférés.

6- Pêche de contrôle

Tous les mois, il faut effectuer une pêche de contrôle en pêchant une proportion de la mise en charge (1/10) et la peser. Elle permet de suivre la croissance des poissons en même temps de constater les cas de maladies probables.

7- Recyclage

Le recyclage qui doit en principe s'effectuer tous les mois dans les bassins et en cas de pollution constaté dans les étangs consiste à vider l'eau polluée ou en voie de pollution et de la remplacer par une bonne eau. Les poissons peuvent être recomptés. En cas de maladie, tous les poissons sont transférés au bassin de traitement et un vide sanitaire doit être observé.

8- Observation journalières

Tous les matins, le pisciculteur doit veiller à observer toutes ses pièces d'eau. Il y retirera le reste des aliments végétaux et les mortalités éventuelles. Il cochera sur sa fiche de suivi toutes les informations quotidiennes et mensuelles concernant chaque pièce d'eau.

9- Récolte

Elle a lieu au moins 6 mois après la mise en charge. Dépassé 9 mois, leur croissance se ralentit mais ils peuvent prendre du poids.

C- Méthodes en pisciculture Elles sont au nombre de quatre (mixte, équienne, en association avec un prédateur et monosexe). La plus intéressante est celle monosexe si l'on veut obtenir des poissons calibrés. Les mâles croissent beaucoup plus vite que les femelles (2fois). Mâles et femelles réunis ne grandissent pas bien ; c'est pourquoi il faut dans la mesure du possible, séparer les mâles des femelles. La méthode équienne concerne les centre de croisement dans les rapports ¼ de mâles pour ¾ de femelles et celle en association avec un prédateur est aussi un élevage mixte où le prédateur introduit limite la reproduction. Dans les lieux de croisement, après 3 à 5 croisements, on peut déjà remplacer les géniteurs.

D- L'entretien de l'étang

Les entretiens concernent surtout :
- la façon de remplir et de maintenir le niveau de l'eau
- l'entretien du fond
- l'entretien des autre parties de l'étang
- le contrôle de la végétation.

SUITE ET FIN

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