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La plate-forme de communication et de formation sur le développement durable en Afrique
Lutte contre la désertification: quelques exemples concrets au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal

PROGRAMME SAHEL BURKINA

La population de ce pays sahélien qu' est le Burkina Faso se caractérise par une forte hétérogénéité ethnique, sociale et économique ; elle se livre à une rude concurrence pour des ressources naturelles limitées. Les sites particulièrement propice , comme les bas-fonds et les anciennes dunes, constituent des ressources agro-pas-torales clés.

L'élevage transhumant est un système d'utilisation des terres parfaitement adapté au régime pluviométrique aléatoire de la zone sahélienne et s'inscrivant dans une optique de durabilité par rapport à la production céréalière vivrière. Il représente de ce fait une activité économique vitale pour cette région.

La forte croissance démographique, les mutations de la structure sociale, l'afflux d'agriculteurs venus d'autres régions, les nécessités d'adaptation résultant des années de sécheresse ont, au cours de ces vingt dernières années, ébranlé les systèmes traditionnels de gestion des ressources.

La politique de nationalisation, de sédentarisation et de planification centralisée menée dans les années 80 n'a fait qu' accélérer le processus. L'abolition du droit coutumier a entraîné une insécurité foncière et favorisée la pénétration de l'agriculture dans les parcours et les couloirs traditionnels pour le bétail, mettant local ainsi la capacité de régénération naturelle des pâturages restants à rude épreuve. Surexploitation et dégradation des pâturages, conflits d'utilisation et tension sociale en résultant compromettent le développement. La signature par le Burkina Faso de la convention internationale sur la lutte contre la désertification et l'adoption en 1998 d'une loi d'orientation sur la décentralisation ont donné des impulsions positives en créant de nouvelles possibilités d'action à l'échelon local.

LE PROGRAMME SAHEL BURKINA (PSB) a pour missions principales d'exploiter ces possibilités en développant avec la population des systèmes locaux viables d'utilisation des terres et une gestion des ressources naturelles . Le PSB a vu le jour en 1986 dans le cadre de la contribution allemande au CILSS. Ce programme de vaste envergure s'inscrit dans le contexte des actions nationales de lutte contre la désertification. Son organe de tutelle est le ministère Burkina de l'Environnement, représenté par le Secrétariat permanent du Comité national de gestion et de suivi de l'environnement (SP-CONAGESE) .

Le projet a également à son actif des mesures génératrices de revenus financées par un programme de crédits, lequel est aujourd'hui géré par des groupements villageois en coopération avec une banque. A côté de ces mesures physiques, le projet veille aussi à la définition de normes de comportement : les divers groupements d'intérêts formulent ensemble des règles d'utilisation de la végétation et des sols et de mise à l'herbage du bétail. Le projet a également pensé aux éleveurs étrangers à la région en délimitant des couloirs à bétail.

LES COMMUNAUTES RURALES, ACTRICES DE LA GESTION DES RESSOURCES

Dès que le gouvernement sénégalais a lancé sa politique de décentralisation, le PAGERNA a cherché à associer les nouveaux organes communaux créés en 1997 à son action en faveur d'une gestion durable des ressources naturelles. Le programme de formation et de perfectionnement initié par le PAGERAN doit permettre aux conseillers ruraux nouvellement élus de s'acquitter convenablement des tâches de gestion des ressources qui leur ont été dévolues dans le cadre de la décentralisation. Au sein du conseil rural (équivalent à du conseil municipal), la commission environnementale et domaniale est investie d'une responsabilité particulière à cet égard, puisqu'elle participe aux négociations devant conduire à l'élaboration de règles d'utilisation qui sont ensuite validées par le conseil rural. Les communautés disposent ainsi d'une base légale pour imposer l'application des règles élaborées localement.

Par ailleurs, les conseils ruraux reçoivent une assistance d'ordre méthodologique devant leur permettre de faire la synthèse à leur niveau entre les différents plans de gestion des terroirs élaborés par les cellules d'animations et de concertation ainsi que d'inscrire les investissements dans la protection des ressources naturellesaux plans de développement communal. Les budgets communaux prévoient de plus en plus souvent des fonds devant financer une partie des travaux de construction projetés par les communautés locales pour sauvegarder les ressources naturelles. Les conseils ruraux ont commencé à diffuser la méthode de gestion intervillageoise des terroirs introduits par le projet dans d'autres zones de leur collectivité locale

Une autre tâche attend maintenant le projet : prêter assistance aux conseils ruraux sur la manière de remplir le double rôle conflictuel qui leur est désormais imparti par la loi : protection des ressources naturelles et attribution de terres.

COORDINATION ET COOPERATION

Le projet aide aussi les communautés rurales à instaurer un cadre de concertation au sein duquel tous les intervenants présents sur place coordonnent leur action et l'adaptent au plan de développement communal . Le PAGERAN y joue un rôle actif , à côté des services techniques de l'état , d'autres projets et des ONG .
Une coopération étroite doit également s'instaurer décentralisées créées à l'échelon régional , le but étant d'élaborer et d'harmoniser des plans de développement et d'aménagement du territoire . Le projet a déjà apporté un soutien décisif à l'établissement d'un plan d'action forestier du conseil régional de kaolack.
Enfin, le PAGERAN met ses capacités de conseil à la disposition d'autres donneurs d'aide (UICN, FED par exemple) désireux d'investir dans la conservation des ressources naturelles de la région . Il coopère activement avec les autres projets d'aménagement des ressources encouragés au Sénégal. Par la république fédérale d'Allemagne. Ses projets se sont organisés en réseau afin d'accroître leur efficacité en échangeant ressources et expériences.

EFFETS

Le projet a passé des accords de partenariat avec huit communautés rurales du Sénégal et conclu des accords de services avec une cinquantaine de comités intervillageois de gestion des terroirs regroupant en moyenne 6 à 12 villages. La technique de conservation des eaux et des sols propagés par le projet aide beaucoup à maintenir le potentiel de production et à stabiliser les rendements agricoles, même les années de faible pluviosité. La construction de digues anti-sel a permis de remettre en culture 200 ha de sol salinisés et de sauver 240 ha de surfaces rizicoles menacées de salinisation. Vingt-deux villages ont été assistés pour la construction de bassins de retenue ayant permis de gagner 80 ha de surfaces irriguées. Ces deux dernières mesures bénéficient particulièrement aux femmes , qui se consacrent principalement à la riziculture et aux cultures maraîchères. Le PAGERNA dispose simplement d'une structure d'exécution légère composée de quatre experts (dont un détaché par la GTZ) ; en cas de besoin , il fait appel à des consultants nationaux et à des agriculteurs et agricultrices formées par le projet. Ce projet d'assistance considère que sa vocation principale est de développer les capacités des structures locales par le conseil et la formation . Le PAGERNA oriente sa démarche selon les principes énoncés par la convention des Nation Unies sur la lutte contre la désertification (CCD) et contribue largement à l'application du programme d'action national de la République du Sénégal.

NAMIBIE : LE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

La Namibie est soumise à des conditions climatiques extrêmement rudes : environ 22% du territoire connaît un climat aride, 70% un climat semi-aride et 8% un climat désertique subhumide . Ces caractéristiques, doublées d'une torte croissance démographique (3%par an), font de la Namibie un pays particulièrement vulnérable aux processus de désertification . Sachant que plus de 70% de la population namibienne est tributaire du secteur agricole, la gestion durable des ressources naturelles revêt une importance capitale pour ce pays d'Afrique australe et demande un engagement à long terme non seulement de la part du gouvernement Namibien , mais aussi des différents bailleurs de fonds soutenant le programme national de lutte contre la désertification en République de Namibie.

Lancé en 1994, le NATIONAL PROGRAMME FOR COMBATING DESERTIFICATION (NAPCOD) (programme national de lutte contre la désertification - PNLD) est un partenariat entre des institutions étatiques (ministère de l'environnement et de l'agriculture) et la désert Research Foundation of Namibie (DRFN ), fondation non gouvernementale de recherche sur les déserts. Ce programme est soutenu par plusieurs bailleurs de fonds . la contribution allouée par la République fédérale d'Allemagne pour la période 1994-2003 s'élève à 9,5 millions de DM

Dans le cadre d'un atelier national, des représentants des communes rurales, des ministères, des ONG ainsi que des scientifiques et des personnes venues à titre individuel ont esquissé un programme national de lutte contre la désertification s'articulant autour de sept lignes de force qui ont été ajustées au début de la troisième phase, en mars 1999 :

TRAVAIL AVEC LES UTILISATEURS DES RESSOURCES NATURELLES, QUI CONCERNE POUR L'INSTANT HUIT REGIONS TESTS.

Il constitue l'essentiel des activités du PNLD la question de savoir comment la dégradation des ressources naturelles peut être freinée et la production agricole sécurisées durablement est examinée avec les populations locales . Au départ , le programme a concentré ses activités sur la conscientisation , le conseil en organisation et la formation . Dans l'une des régions pilote situées dans l' Ouest du pays, le PNLD a réussi à amener quatre projets de développement à collaborer avec l'organisation paysanne locale et à fonder un réseau d'appui aux initiatives des exploitants des ressources . Et ce n'est qu'un début .

Dans le même temps, les possibilités de diversification des revenus des utilisateurs des ressources, qui vivent principalement de l'agriculture, sont étudiées et développées conjointement. Une réussite dans ce domaine conditionne en partie l'aboutissement des efforts de lutte contre la dégradation des terres, car le développement du secteur agricole ne permet pas à lui seul à garantir des moyens d'existence suffisants à la population rurale à moyen et long terme .

SENSIBILISATION DES PRINCIPAUX ACTEURS

Une coopération entre ministères et ONG au sein d'un comité de coordination national assure l'intégration du thème de la lutte contre la désertification dans les projets et activités en cours. Des séminaires ainsi que les médias contribuent à faire prendre conscience aux décideurs nationaux et aux utilisateurs des ressources naturelles de l'importance de développement de l'Afrique australe - Secteur de l'environnement et de la gestion des terres (SADC -ELMS) permet une harmonisation avec les activités similaires réalisées en Afrique australe.

ELABORATION ET ENCOURAGEMENT DE STRATEGIES MULTISECTORIELLES DE PLANIFICATION

Avec, par exemple, la création, au sein du PNLD d'une cellule national chargée de la maîtrise des sécheresses et de la définition d'une politique nationale en la matière ; dans ce cadre, le PNLD joue un rôle prépondérant.

APPLICATION D'UN PROGRAMME DE RECHERCHE PLURIDISCIPLINAIRE

Qui étudie les aspects écologique, sociaux et économiques de la lutte contre la désertification . Un aspect important est la participation des utilisateurs des ressources à un programme d'observation des précipitions et du développement de la végétation qui répond à leurs besoins .

REALISATION DE MESURES DE FORMATION INITIALE ET CONTINUE

Pour les utilisateurs des ressources et les collaborateurs participant au programme, conception de matériel pédagogique pour les stages de formation des enseignants et élaboration de supports de vulgarisation pour les services d'encadrement de l'état.

ACTION SUR LE CONTEXTE ECONOMIQUE, SOCIAL ET POLITIQUE

En faveur d'une gestion durable des ressources naturelles. La première à mener une étude sur le rôle de la politique économique et sociale du gouvernement Namibien dans l'aggravation du processus de désertification et de formuler des propositions de réforme. Les résultats de ces travaux ont été pris en compte dans la définition des priorités de la nouvelle politique nationale de l'environnement dans les domaines du droit foncier, de l'aménagement durable des ressources en eau et de la maîtrise des périodes de sécheresse.

CREATION D'UNE STRUCTURE EFFICACE POUR LA GESTION ET L'ORGANISATION DU PNLD.

La gestion d'un programme de partenariat demande un important travail de coopération et de concertation . Aussi une attention particulière a-t-elle été accordée à la création d'un organe de coordination et d'une unité de gestion active et souple. A l'échelon national, ces deux structures organisent les activités de planification et coordonnent les financements des bailleurs de fonds. A l'échelon international, elle organise l'échange d'informations avec les pays voisins, la SADC et le secrétariat de la convention internationale sur la lutte contre la désertification (CCD).

 

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