L'élevage du porc est pratiqué par un grand nombre d'éleveurs dans les zones péri-urbaines et rurales. Cela peut s'expliquer dans la mesure ou malgré des conditions d'habitat et d'hygiène souvent précaires, le porc arrive à fournir des revenus appréciables.

Selon les données disponibles, l'âge à la première mise-bas des porcs burkinabé se situe autour de un mois. Les poids à la naissance varient de 790 à 940 g pour la race locale et de 950 à 1200 g pour les porcs de race améliorée, les poids au sevrage (deux à cinq mois) de 2,82 à 4,16 pour la race locale et de 6,06 à 8,84 pour la race améliorée. Le nombre de porcelets par portée est très variable (1 à 14 petits), de même que les taux de mortalité des jeunes : entre 10 et 20% par portée en élevage amélioré, et parfois jusqu'à 100% en élevage traditionnel. Cependant, une partie des mortalités est due à des causes accidentelles, et peut être jugulée par un meilleur respect des normes dans la construction de l'habitat.

Les travaux réalisés en station et en milieu réel montrent que les principales contraintes rencontrées par les éleveurs concernent surtout l'alimentation et l'hygiène de l'habitat ; en système traditionnel, les parasitoses telles que la cysticercose, les poux, l'ascaridiose et les strongilose jouent aussi un rôle négatif.

En ce qui concerne l'alimentation, le problème fondamentale est que les aliments normalement recommandés pour les porcs (céréales, farine de poisson, vitamines, oligo-éléments) sont d'un coût prohibitif, eu égard au prix de la viande de porc au producteur (pour les porcs de race améliorée, 225F/Kg vif avant la dévaluation de F CFA, et 300 F/kg après la dévaluation).

Il apparaît donc que la mise au point de rations équilibrées à base de produits locaux peut favoriser une augmentation de la productivité des élevages porcins en minimisant les coûts de production. La présente fiche technique propose quelques rations formulées dans ce sens.

Les ingrédients utilisés en remplacement des aliments classiques comme le maïs sont souvent moins énergétiques (cas du mucuna et des gousses de piliotigma) ou moins azotés (cas du néré). Mais le piliostigma se compare bien à la drèche de bière et le néré se compare bien au maïs sur le plan énergétique. Et les gains obtenus par les animaux sont de toute façon supérieurs à ceux observés actuellement en milieu réel (0 à 200 g/jour), et avec l'alimentation courante. En ce qui concerne la disponibilité et le coût des recommandation ne peut être systématique.

De même un ingrédient comme l'huile de coton est déterminant pour la densité énergétique de la ration, et son incorporation dans la ration peut s'avérer rentable dans certaines circonstances particulières ; cependant elle peut être supprimée et remplacée par du néré ou du maïs compte- tenu de son coût élevé. Sa suppression réduirait les coûts de production mais peut aussi les gains de poids.

Choix de rations pour les porcs

Source : Programme Production Animale- INERA -Burkina Faso A. J. NIANOGO ,S. KONDOMBO, N. KABORE, A. ZITCOM