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La valorisation des résidus de récolte par les animaux

Sommaire

  •   Objectifs et principe de la technique
  •   Quelques conseils pour les paysans
  •   La distribution des résidus aux animaux
  •   La location des bâtiments d'élevage
  •   Les intérêts de la technique
  •   Les contraintes pour les paysans

Nous présentons ici quelques conseils concernant l'alimentation des troupeaux et la disposition des bâtiments d'élevage pour mieux valoriser les résidus de récolte.

Objectifs et principe de la technique

Des qualités alimentaires intéressantes. Les fanes de légumineuses comme l'arachide ou le niébé sont riches en azote ; elles apportent les protéines nécessaires à l'entretien et au développement des animaux ( augmentation de poids, reproduction). Les pailles de céréales comme le mil ou le sorgho sont pauvres en azote et constituées principalement de cellulose ; elles apportent surtout l'énergie et l'aliment de lest nécessaire aux animaux que les tiges. Une variété de mil ou de sorgho feuillue a plus d'intérêt pour l'élevage. Fanes de légumineuses et de pailles de céréales sont donc des aliments complémentaires.

Quelques conseils pour les paysans

- La récolte Il faut collecter les fanes d'arachide et de niébé pendant la première quinzaine d'octobre, dès la récolte des gousses. Si l'on attend la seconde quinzaine d'octobre, les pertes de feuilles peuvent représenter 20 à 30 % du poids total des fanes produites. Généralement, les paysans récoltent en totalité les fanes de légumineuses, mais sous-estiment la quantité de paille de sorgho qui leur est nécessaire. Par exemple, un bœuf adulte a besoin de 10 à 12 kg de paille par jour, s'il ne consomme pas de pâturage. Cette quantité comprend les refus des animaux, constitués principalement de base de tiges de mil et de sorgho. Il faudra donc prévoir à peu près une tonne de paille pour nourrir un bœuf uniquement à partir de résidus de céréales, pendant 3 mois. Pour un petit ruminant, les besoins journaliers sont d'ordre de 1,5 à 2 kg, refus compris. En fonction de la taille du troupeau et de l'état des pâturages en fin de saison des pluies, le paysan devra estimer la quantité de résidus à récolter pour compléter l'alimentation de ses animaux durant la saison sèche. Ceci n'exclut pas l'apport de fanes de légumineuses, sources de protéines.

La distribution des résidus aux animaux

Le hachage des pailles de mil et de sorgho facilite l'ingestion de ces aliments par les animaux et limite les pertes par refus. La paille doit être hachée en tronçons d'une quinzaine de centimètres, on économise ainsi près de 20% de la quantité de paille nécessaire aux troupeaux. Elle doit être distribuée aux animaux sur un sol propre, ou mieux dans un récipient, par exemple un vieux fût coupé en deux. Les refus seront balayés et dispersés sous les animaux. Cette litière sera balayée tous les 15 jours et dirigée vers la fosse fumière. L'association des pailles de mil ou de sorgho aux fanes de légumineuses est bénéfique aux animaux. Il faut si possible distribuer un mélange composé de ¾ de paille et d'1/4 de fanes d'arachides ou de niébé. Si l'on ne dispose pas de fanes de légumineuses, les aliments du bétail vendus par le service de l'élevage fournissent les protéines nécessaires aux animaux. Ce sont principalement le tourteau et la graine de coton ; le son cubé est moins riche en azote.

La location des bâtiments d'élevage

Les pailles et le fumier sont des produits difficiles à transporter. Il faut donc la location des bâtiments d'élevage, de la fosse fumière et du stock de résidus, afin de rendre le travail moins pénible. Sauf pour les ateliers d'embouche ovine, nous ne proposons pas de construire de nouveaux types de bâtiment qui entraîneraient une dépense excessive pour le paysan, en l'obligeant notamment à acheter du bois. Il est possible d'améliorer les bâtiments existants. Quelques principes de base sont à retenir : - les animaux ne doivent pas être trop serrée, et doivent disposer en permanence d'une zone d'ombre ; - les bâtiments couverts doivent être bien aérés ; - le sol des enclos et des bâtiments doit être sain, sécher rapidement en saison des pluies et être nettoyé régulièrement.

Les intérêts de la technique

- Valoriser les résidus culturaux

Du fait de la dégradation des pâturages, les résidus de récolte jouent actuellement un rôle économique important. Le stock de résidus récoltés doit donc être bien géré afin de limiter les pertes :
- Les parties les plus riches ( fanes d'arachide, feuilles et bouts de tiges des céréales) seront consommées par les animaux ;
- Le reste constitue la litière des animaux qui sera transformée en fumier ou en compost. Cette gestion rationnelle permet d'avoir des animaux plus gros, moins de mortalité et plus de naissances. L'augmentation de la quantité de fumure organique permet d'améliorer la production céréalière.

Les contraintes pour les paysans

- Une couverture incomplète des besoins des animaux La quantité de résidus de récolte disponible par exploitation dépend de la surface cultivée et de la pluviométrie. Dans bien des cas, le pâturage naturel ( herbe et feuilles des arbres) reste indispensable pour la survie des troupeaux en fin de saison sèche. Le transport des résidus de récoltes des parcelles éloignées demande une charrette, équipement qui n'est pas toujours disponible. La récolte, la confection des hangars et la distribution des pailles demandent une main-d'œuvre motivée. Si le troupeau est important, il faudra choisir les animaux prioritaires pour la distribution de résidus : les animaux d'embouche, les femelles et les animaux de trait. Attention, la récolte de toutes les pailles d'une parcelle, parfois chaque année, peut favoriser la dégradation du sol. Durant toute la saison sèche, le terrain est totalement nu, d'où une érosion par le vent et un très fort ruissellement des premières pluies. Il est préférable de laisser sur l'ensemble de la surface de la parcelle une partie des pailles sur le sol.

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