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La culture maraîchère

CHAPITRE I : INTRODUCTION A L'HORTICULCULTURE

L'horticulture est l'art de cultiver des fleurs ( floriculture), des fruits ( arboriculture), des légumes ( cultures potagères) et parfois des plantes médicinales dans les bas-fonds ou dans les marais. Au Bénin comme ailleurs, elle est pratiquée avec succès et joue un rôle très important dans l'existence de la vie humaine. Dans le programme ci-après, on donnera surtout attention à la culture des légumes étant entendu que leur commercialisation ne pose pas d'énormes problèmes dans notre pays.
La culture légumière nécessite un plan de mise en place, des matériels et des méthodes culturales spécifiques. Celle-ci demande un travail surtout et une bonne organisation dans les tâches quotidiennes.

I- GENERALITES

L'horticulture dérive de 2 mots latins à savoir :
Hortus : jardin (fleur, fruits, légumes)
Cultura : culture
L'horticulture est donc la culture des plantes que l'on retrouve dans les jardins ( fleurs, fruits, légumes) et parfois les plantes médicinales. Elle est la branche de l'agriculture spécialisée dans la culture des fleurs, fruits, légumes.
En fonction de la plante qui domine dans un jardin on distingue :
- les jardins d'agrément ( plantes ornementales)
- les vergers (fruits)
- les jardins potagers ( légumes)

II- SAISONS ET ZONES DE PRODUCTION LES PLUS FAVORABLES

1- Saisons

La saison sèche est la période la plus favorable à condition de la régularité de l'arrosage bien fait.
D'une façon générale, les cultures faites pendant la saison des pluies donnent de médiocres rendements du moment où les plantes sont exposées à fortes précipitations, de coups de vents violent, à une température faible et à un fort parasitisme.

2- Zones de productions

La zone de culture maraîchère doit être à proximité d'un point d'eau permanent et doit être assez accessible en toute saison. Les zones idéales sont celles situées à proximité des bas-fonds et marais.

III- VALEUR NUTRITIVE DES LEGUMES

En général, les légumes sont nutritifs et apportent une saveur particulière aux plats consommés. Ainsi hommes, femmes et enfants ont besoin d'une alimentation équilibrée pour garder une bonne santé et pour être en état de travailler et de croître. Une bonne alimentation fournit au corps des substances suivantes :

- Les hydrates de carbone : substances qui donne l'énergie. On les troue dans les légumes tubercules
- Protéines : matériaux dont notre corps est composé, nécessaire à la croissance et au développement du corps, très important pour enfants et pour femmes enceintes et allaitantes. Sources : légumes graine, légumes feuilles,
- Calcium : minéral dont les os et les dents sont construits. Sources : légumes feuilles, légumes graines.
- Fer : minéral nécessaire pour faire du sang ; source : légumes feuilles légumes graines.
- Vitamines A : protège la peau =, joue un rôle important dans la vision. Source : légumes feuilles, légumes fruits( poivron), légumes racine (carotte).
- Vitamine B : nécessaire pour le fonctionnement du système nerveux, déficit en B donne de béribéri.
- Vitamine C : un déficit cause le scorbut qui se manifeste par des hémorragies de la bouche. Source : légumes feuilles, légumes fruits, tubercules.

Nous voyons que les légumes peuvent contribuer considérablement à la nutrition. Si on cultive dans le jardin, ils enrichissent les nourritures avec plusieurs nutriments ; surtout leur apport de vitamines et de minéraux et très important comme les autres aliments sont souvent pauvres en ces nutriments. En plus les légumes rendent la nourriture de base plus appétissante et il améliorent la digestion.

IV- COMPOSITION DE QUELQUES LEGUMES

NB : Les chiffres en question ont été calculés pour 100 grammes de parties comestibles.

Legumes
Calcuim en mg
Phosphore en mg

Fer en
mg

Vitamine
B1
Vitamine
A

Vitamine
B2

Vitamine
C

Amarante 410 103 8,9 8,9 5,716 0,42 64
Gombo 84 90 1,2 1,2 185 0,08 47
Corètes 360 122 7,2 7,2 6,420 0,53 83
Piment 53 101 2,9 2,9 7,140 0,20 121
Carotte 61 46 1,7 1,7 0,02 0,27 43

CONCLUSION

L'horticulture en générale et la production des légumes en particulier offrent d'intéressantes possibilités dans les domaines nutritionnels, sociaux et économique à tout exploitant horticole.

CHAPITRE II : OUTILLAGE MARAICHER

Les outils utilisés dans le jardinage sont très nombreux et diversifiés. Quelques-uns sont pratiquement indispensables. Ils constituent l'outillage de base. D'autres n'interviennent que dans l'exécution de travaux spéciaux se rapportant seulement à certaines natures de végétaux, à certaines formes d'exploitation.
D'après leurs destination, les outils maraîchères peuvent être rangés dans les catégories suivantes : Outils de culture proprement dits , outils d'arrosage, outils complémentaires.

A- Outils pour le travail du sol
Ce sont les outils les plus courants et ils servent essentiellement dans le débroussaillage, le défoncement, et la préparation des planches.

1- Pioche
Outil essentiel de défoncement dont le poids détermine la puissance de pénétration.

2- Houe
Il existe sur plusieurs types, celle qui est opérationnelle est la " daba ". Elle sert à effectuer un labour profond lors de la confection des planches. NB : la houe moyenne quant à elle sert à nettoyer et à sarcler.

3- La machette
Indispensable dans les travaux de débroussaillage de coups d'herbes et de perches.

B- Outils de façonnage superficiel
La préparation et l'entretien des terres de jardin comprennent un grand nombre de façons complémentaire, leurs exécutions exigent un outillage approprié dont les éléments essentiels sont : le râteau, la binette.

1- Le râteau
Est destinée à briser les mottes laissées par le labour pour la préparation fine du sol avant les semis pour niveler la surface des planches et recouvrir les semis d'une fine couche de terre. Ils sont aussi aux travaux de ramassage des mauvaises herbes coupées, des débris végétaux.
2- la binette
Sert de façon générale au travail superficiel des sols en culture pour briser et améliorer la couche superficielle en temps sec pour couper les mauvaises herbes envahissantes.

C- Outils de culture proprement dits

1- Plantoir
Utilisé dans les opérations de transplantation de jeunes plantes.

2- Cordeau
Sert à marquer les alignements.

D- Outils d'arrosage

Il est constitué essentiellement pour les arrosoirs quand le jardin a des dimensions modestes ou quand la pression en quantité d'eau est insuffisante. Ces arrosoirs doivent être à pomme mobile , pour les arrosages en pluie quand la pomme est montée, et sans la pomme pour arrosages abondants et rapides au pied des plants ou quand on veut éviter l'humidification du feuillage, des fruits ( arrosage à sec).

E- Outils complémentaires

- Une poudreuse à main ou un pulvérisateur de 10 litres ou un petit pulvérisateur pour traiter les cultures contre les divers parasites et maladies. Ce matériel de traitement est absolument indispensable pour obtenir de bon rendement et des légumes de qualité commercialisables. - Un mètre pliant : pour prendre toutes les mesures utiles
- Des fourches à fumier à 4 dents, permettant les manipulations nombreuses des fumures et compost.
- Des sécateurs de bonne qualité : pour les opérations de pincement ou de taille, d'habillage des racines et des feuilles
- Plusieurs brouettes, idéales pour les transport sur de petites distances.

F- Entretien du matériel
Le bon jardinier prend soin de ses outils : les nettoie après le travail, il aiguise quand il est nécessaire et il les garde dans un abri sec. Il empêche la rouille des outils qu'il n'utilise pas pendant un certain temps en passant un chiffon imbibé d'huile de vidange.

CHAPITRE III : IMPLANTATION ET ETABLISSEMENT D'UN JARDIN MARAICHER

A- Implantation d'un jardin maraîcher

1- Choix du terrain
Le maraîchage se pratique de façon permanente sur le même terrain ; le choix engage les possibilités de développement de l'exploitation et les conditions de travail maraîcher pour une longue période : c'est donc un facteur de réussite. Un choix judicieux de l'emplacement pour le jardin facilite beaucoup le travail.
Pour faire le choix il faut tenir compte des critères suivants :
a- Sa situation
b- Ses disponibilités en eau
c- La texture d sol ( qualité du sol )

a- Sa situation
C'est la condition déterminante du choix, car le futur jardin doit être impérativement à proximité d'un point d'eau permanent et être assez proximité d'un point d'eau permanent et être assez près des points de ventes possible, pour que le prix du transport ne vienne pas " manger " tous les bénéfices.

b- Disponibilités en eau
La pleine satisfaction en eau des légumes est d'une extrême importance.
En qualité : c'est très important en raison de la résistance assez faible des légumes aux sels contenus dans les eaux d'irrigation ou d'arrosage. L'utilisation d'eau de faible salinité est à rechercher. L'eau de pluies est toujours à préférer. L'eau des puits est meilleure si elle a été exposée quelque temps avant d'être utilisée. L'eau de rivière est très bonne, mais non l'eau stagnante des marigots
En quantité: Les quantités d'eau nécessaire sont très variables en fonction des légumes cultivés de la zone climatique et de la saison de culture. 1 mm de pluie = 1 litre/ m2

NB : Les 3 jours qui suivent le repiquage, on arrosera avec une quantité comme dans la pépinière.

    Equivalence Pluviométrique Planche de 10 m2
SUD Pépinière
Pleine végétation
4 mm
7 mm
3 arrosoirs
7 arrosoirs
NORD Pépinière
Pleine végétation
8 mm
10 mm
8 arrosoirs
10 arrosoirs

 

c- La texture du sol
Un sol qui n'est pas trop caillouteux, ni trop sablonneux, ni trop argileux est le meilleur, chercher de préférence une terre de couleur noirâtre et riche en matières organiques.
Ainsi pour améliorer un sol trop argileux, on ajoute du sable pour le rendre plus léger et plus perméable. Dans le cas d'un sol trop argileux on ajoute une grande quantité de matière organique pour augmenter sa fertilité et sa capacité de retenir.

Expérience : comment reconnaît -on qu'une terre est dotée d'une bonne texture ?

Prendre une poignée de terre dans la main, ajouter un peu d'eau pour mouiller et fermer fortement le poing. Si la terre n'adhère pas, elle est trop sablonneuse ; si elle devient compacte et si elle ne se casse pas en morceau quand on la laisse tomber, la terre est trop argileuse. Cependant si la boule se brise en morceau lorsqu'on la laisse tomber, le sol a une texture convenable.

2- Piquetage du jardin
Avant de débuter ce travail, il faut que le terrain soit défriché et bien nettoyé. Pour exécuter le piquetage, on a besoin de quelques cordeaux, d'un double décimètre et d'une série de piquets pointus d'environ 50 cm de hauteur. Le nombre de piquets varie selon les dimensions du jardin. Le périmètre du jardin est déterminées dans votre plan. Les angles peuvent être calculés suivant le théorème de Pythagore. Avec le cordeau faire un triangle dont les côtés mesurent 3 m et 4 m et l'hypoténuse 5 m (système de 3, 4, 5).
L'angle qui se trouve entre AB et BC est un angle droit. Si la distance entre le point A et le point C n'est pas droit, veiller à ce que tous les côtés du cordeau soient tendus. Sinon on risque de faire des erreurs.
Pour tracer des lignes droites, il suffit d'aligner correctement une série de piquets avec la même distance entre chacun d'eux. Aligner à l'œil ou bien avec le cordeau.

B- Les dimensions et le plan d'un jardin

1- Dimensions

L'étendue du jardin est déterminée par plusieurs conditions physiques : la disponibilité de l'eau et du terrain, la main d'œuvre. Si l'eau ne fait pas défaut, les dimensions dépendront surtout de l'intérêt et du zèle du responsable. Toute fois, un petit jardin bien soigné vaut mieux qu'un grand jardin mal entretenu.

2- Plan d'un jardin
Il n'y a pas règle fixe en ce qui concerne la forme du jardin, mais en partie , elle sera conditionnée par l'aspect général du terrain.
D'habitude les chemins du jardin auront 1,50 m de largeur, les planches 1,20 m et les allées 60 cm de largeur. La longueur d'une planche n'est pas fixée, mais 6 à 10 mètres suffisent largement.

3- Préparation du terrain
Un fois délimitée, la parcelle à mettre immédiatement en valeur sera totalement débroussaillée. Les plantes herbacées seront coupées. On les entassera au bord du terrain. Elles serviront à fabriquer du compost ou du pillage. Tous les arbres et les arbustes seront abattus, sauf quelques rares arbres fruitiers qui pourraient s'y trouver. Le bois pouvant servir à la fabrication de la clôture et des support d'ombrières sera gardé en réserve. Certes, ce travail de préparation est pénible, mais il doit obligatoirement être fait avant la mise en culture du jardin si on veut obtenir une production correcte de légumes.

4- La clôture
Il est presque toujours nécessaire de clôturer le jardin, pour le protéger des animaux vagabonds : poules, cabris, moutons etc.
Elle peut être constituée par :

- des haies mortes : c'est ce mode de clôture qui couramment utilisé dans les pays secs. Elle est constituée de branches d'épineux ou de paille tressée.
- Des haies vives : constituées de semis ou de boutures très serrées de plantes épineuses ou non
- Par rapport aux clôtures mortes, les clôtures vivantes ont l'avantage de durer longtemps, de ne pas être attaquées par les termites, de se reproduire et de fournir parfois des feuilles et des fruits comestibles. Il est conseillé de faire ces clôture avec des feuilles de palmier et des tuteurs vivants.
- Newbouldia : déssrééguêtin utilisé dans les cérémonies
- moringa oléïféna : yovokpatin dont les feuilles sont comestibles et servent à la fabrication d'un médicament contre le paludisme.
- Prunier mombïn = Aklikontin - Bouture de vernonia.

C- Etablissement du jardin

1- Labour de défoncement
Après le labour de défoncement, on confectionne les planches du jardin qui, en principe restent toujours au même endroit. Pour cela on laboure la terre, à l'aide de la houe " daba ", on casse les mottes afin de bien ameublir le sol, ce qui permet en même temps de sortir de racines, de cailloux, de mauvaises herbes à souches etc. Un ratissage de la couche superficielle terminera la préparation de ces planches.
NB : Si on a, à ces moments là, du fumier ou du compost, on profite de ces travaux de préparation pour enfouir la fumure de fond.

2- Etablissement de la pépinière
Le but de la pépinière est de favoriser la germination des graines, puis la croissance des jeunes plantes jusqu'au moment de leur mise en place définitive. L'installation d'une pépinière est donc indispensable dans un jardin maraîcher. Afin que la production des légumes puisse démarrer le plus vit possible, cette pépinière doit être faite en priorité. Il est donc recommandé de lui réserver les premières planches préparées.
NB : pour une surface de 200 m2 de planches en culture, il faut prévoir environ 12 m2 de pépinière.

3- Ombrage
Contrairement à ce que l'on croit les légumes ont besoin d'un maximum d'ensoleillement. L'ombrage a un effet négatif sur les cultures légumières.
- il augmente les risques d'attaques de champignons
- il réduit l'assimilation donc des rendements
L'ombrage est utile dans les cas suivants :
- protection des légumes contre le soleil ou contre les fortes pluies
- protection des légumes depuis jusqu'à la germination 2 à 7 jours.
- Protection des semis 10 à 25 jours pour les oignons.
- Protection des plantules pendant 3 jours après le repiquage, (laitue, chou).

4- Repiquage
Il consiste à mettre à leur place définitive les jeunes plantes issues du semis de certaines espèces légumières, semis effectué dans un endroit prévu à cet effet et appelé pépinière.

Tableau des modes de semis des principaux légumes cultivés.

SEMIS EN PEPINIERE SEMIS DIRECTEMENT
EN PLACE
Aubergine
Choux
Oignon
Piment
Poireau
Poivron
Laitue
Solanum
Célosie
Tomate
Amarante
Crain-crain
Betterave
Carotte
Concombre
Haricot vert
Melon
Oignon
Persil
Radis
Gombo


 

5- Les soins d'entretien

a- Fumure : On incorpore par m2,5 à 10 kg de fumure bien décomposée. La jeune plante n'a pas de gros besoin en matière minérale. Si le sol est bien suffisamment riche en humus, on ne fera point d'apport de fumure organique.
b- Arrosage : confère cours précédent
c- Désherbage : il faut éliminer systématiquement toutes les plantes adventices. En principe, sur un sol bien labouré il y a très peu de mauvaises herbes qui poussent.
d- Binage : un binage régulier élimine la présence des flaques d'eau sur les planches et évite la rétention d'eau.

6- Traitement phytosanitaire :
Les attaques des parasites en pépinière provoquent la mort des plantules, pour les combattre, il faut des traitements à base de pesticides.

CHAPITRE IV : LES PRATIQUES CULTURALES
EN CULTURE MARAICHERE

Introduction
L'art horticole exige des techniques culturales spécifiques et précises pour sa mise en œuvre correcte. Le présent chapitre mettra alors en relief toutes ces différentes techniques.

I- Le labour

1- En pépinière
Avant chaque semis, il est nécessaire de labourer.
2- En place
3- Avant chaque nouvelle culture, il est également nécessaire de labourer les planches avec enfouissement d'une fumure de fond organiques ( sauf si la nature des légumes à mettre en place l'interdit) complété par un apport de fumure minérale.
4- Du soin apporté au labour, dépendra en grande partie le succès de la culture. C'est la raison pour laquelle il est fortement conseillé de la pratiquer à l'aide de la houe " daba ".

II- L'éclaircissage

1- En pépinière
L'éclaircissage est indispensable après un semis trop serré. Il consiste à arracher les jeunes plants en excès pour assurer à ceux que l'on conserve plus d'espace pour se développer. Pour ce fait , on arrose copieusement le semis, on le laisse se recuire puis on arrache avec soin les plants superflus, tout en conservant un intervalle régulier entre chacun de ceux que l'on laisse. L'éclaircissage peut si besoin est, se répéter plusieurs fois. A premier, on conserve 4 à 5 cm en tous sens, entre chaque plant, en éliminant de préférence les moins bien formés. Un bon plant doit être court et trapu ; un plant trop allongé est à rejeter. L'éclaircissage doit être suivi aussitôt terminé d'un arrosage copieux.

2- En place
L'opération de l'éclaircissage, trop souvent négligé par les maraîchers s'applique aux espèces légumières semées directement en place, légumes racines en particulier.

III- La mise en place

1- Définition
C'est la transformation dans les planches où ils prennent leur place définitive, des légumes semés en pépinière. Cette opération demande le maximum de soins, car elle conditionne en grande partie le développement du plant. Cette mise en place comporte plusieurs actions.

2- Le choix des plants
Dans la pépinière, on choisit les plants les plus vigoureux, en éliminant les plants étiolés, coudés, malades ou attaqués ; on rejette également les plants dont le bourgeon terminal se trouve endommagé ; surtout chez les choux.

3- L'enlèvement des plants de la pépinière
On arrache les plants en pépinière après un arrosage abondant du sol.

4- L'habillage des plants
L'habillage consiste à couper l'extrémité des racines lorsqu'on transplante. Il a pour but non seulement de débarrasser la plante des racines endommagées, inutiles pour la reprise, mais surtout de favoriser le développement superficiel du système radiculaire, les racines ainsi raccourcies ont un meilleur contact avec le sol. On profite également de l'habillage pour couper l'extrémité des feuilles afin de diminuer l'évaporation et de favoriser la reprise du plant. L'habillage se fait au moyen d'un couteau ou d'un sécateur.

5- Le repiquage des plants
Pour avoir le maximum de réussite dans l'exécution du repiquage, certaines règles importantes sont à respecter :
- Lorsque la journée est chaude, le repiquage doit se faire le soir de préférence afin d'assurer aux plants plus de fraîcheur dès le début de la reprise.
- D'abord bien arroser la planche. - Puis ouvrir un trou à l'aide d'un plantoir.
- Enfoncer le plant jusqu'au niveau du collet
- Refermer le trou en tassant bien la terre autour des racines du plant
- Et de nouveau, arroser abondamment.
- Une semaine après la mise en place, on remplace les plants qui n'ont pas repris.

IV - Les travaux d'entretien du sol

1- Le binage
Biner, c'est écroûter la surface du sol. Le binage est une façon culturale importante qui permet de limiter considérablement les pertes en eau du sol par évaporation, d'ameublir très superficiellement la surface et de détruire les mauvaises herbes. L'opération s'effectue à l'aide d'une binette ou à défaut avec un morceau de bois.

2- Le sarclage
Le sarclage est l'opération visant à la destruction des mauvaises herbes ou plantes adventices.

3- Le buttage
Il consiste à ramener aux pieds des plantes de la terre des surfaces avoisinantes, ( se pratique dans le cas des légumes racines).

4- Le paillage
Il consiste à reprendre sur les planches ou au collet des plants 10 à 15 cm d'épaisseur de paille, de fumier, de feuilles, d'herbe ou de fanes de niébé. Il a pour but de protéger les plants contre la sécheresse en réduisant l'évaporation du sol, maintenir la terre fraîche.

V- Les travaux d'entretien des plantes

1- Le tuteurage
Il consiste à placer un support à côté de la plante pour éviter que celle-ci traîne sur le sol, ce qui entraînerait des attaques importantes des feuilles et des fruits par les insectes et les champignons. Certaines plantes, grâce à leurs vrilles peuvent s'accrocher d'elles-mêmes aux tuteurs ( haricot) : d'autres au contraire doivent être attachées ( tomates, melon). Dans ce cas, il faut utiliser des liens souples et larges (raphia) pour ne pas blesser la plante ; les disposer en forme de 8.

2- L'arrosage
Nous l'avons déjà vu que l'eau est un élément de première nécessité dans un jardin et par conséquent l'arrosage est un impératif surtout en saison sèche.
Quand arroser ? Il ne faut arroser que le matin de bonne heure ou le soir de façon que l'eau pénètre dans le sol avant d'être immédiatement évaporée.
NB : pour la suite, se référer au cours précédent sur l'arrosage.

VI - Assolement et rotation en culture maraîchère
L'assolement consiste à revenir sur une même terre d'après un certain ordre appelé rotation. Les plantes n'ont pas le même genre de végétation ni surtout les mêmes besoins et il en résulte qu'une plante cultivée sur le même sol prélève toujours les mêmes éléments qui lui sont nécessaires. Cela aboutit à une utilisation déséquilibrée et incomplète des éléments nutritifs du sol, se traduisant par une diminution des rendements. Un bon assolement peut aider à éviter l'épuisement du sol et l'infestation, des maladies des plants.

Exemple :
1er semis : légumes à feuilles : fotètè, gboma
2ème semis : à racine : radis, carotte
3ème semis : à fruits : pastèque, melon tomate.

VII - La culture associée
L'association des cultures consiste à planter sur la même planche plusieurs plantes de familles différentes. Elle a pour but de contrôler les attaques dans le jardin.

- Modèles d'association

Légumes principaux Légumes compagnons
Haricot vert
Betterave
Carotte
Gombo
pomme de terre, choux
Oignon
Tomate, haricot, chou, laitue
Carotte

 

VIII- Les semis

- Semis en ligne : pour les petites graines que ce soit en pépinière ou en place
- Semis en poquet : pour les grosses graine ( haricot, betterave)
- Semis à la volée : ce mode de semis permet de bien éparpiller les graines sur les planches.
- Semis en quinconce : les différentes sortes de graines qu'on peut semer en quiconce sont : gboma, choux.

TABLEAU DE DENSITE DE QUELQUES LEGUMES

LEGUMES PEPINIERE SEMIS DIRECT ECARTEMENT CYCLE VEGETATIF
Sur ligne Entre ligne
Laitue 21 jours - 20-20 1 à 2 mois
Solanum (gboma) 21 jours - 40-40 3 mois
Amarante (fotètè) 21 jours - 10-10 1 mois
Carotte - Semis direct 10-10 3 mois
Concombre - Semis direct 1 mètre 3 mois
Aubergine 1 mois - 50 6 mois
Melon - Semis direct 1 mètre 3 mois
Pastèque - Semis direct 1 mètre 3 mois
Corète (crain-crain) 21 jours - 10 1 mois
Poivron 1 mois - 40-30 3 mois
Chou 1 mois - 50 3 à 4mois
Haricot vert - Semis direct 50-60 3 mois
Betterave - Semis direct 20-10 1 mois
Tomate 1 mois1/2 - 40-60 3 mois
Vernonia - Semis direct 20-15 Pousse en saison sèche et spontanément
Gombo - Semis direct (03 graines par Poquet) 40-60 3 mois 21 jours
Radis - Semis direct 20-10 1 mois
Piment 1 mois1/2 - 40 3 mois

 

Conclusion
La réussite de l'art horticole est lié intimement à la maîtrise parfaite des différentes techniques culturales mises en exergue dans le chapitre présent.


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